1. |
01- Je crois me souvenir
04:15
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JE CROIS ME SOUVENIR
Et si j’faisais un dessin ?
Même si ça ressemble à rien.
Pourtant, quand j’étais gamin,
Tout le monde me disait : « c’est bien ».
Est-ce qu’on régresse, en vieillissant ?
Est-ce que grandir, c’est mentir ?
J’avais des rêves plein mes crayons ;
Leurs couleurs vives n’ont plus d’inspiration.
Terre en vue ! J’aperçois
Un bout d’enfance échouée,
Sur une île oubliée.
Jetant l’ancre, gagnant la rive :
Plage de papier, griffonnée
Par un gosse tout sourire.
Je crois me souvenir
De ce que j’avais promis à mon jouet favori.
Je me revois sourire.
Ce que l’on s’était dit,
À toujours, bons amis.
Mais j’ai perdu la confiance,
En moi et mon insouciance.
Je dresse un portrait-robot
De moi, et c’est pas très beau.
Mes arc-en-ciel ont bien changé :
Plus de dragons, juste des soupirs.
J’ai cassé mes mines trop usées,
Et j’manque de conviction pour les tailler.
Droit devant je me vois
Gamin qui court vers l’avenir,
Convaincu de réussir.
Je jette l’éponge pour cette fois,
J’espère que n’me voyant pas, il se retournera.
Je crois me souvenir
De ce que j’avais promis à mon jouet favori.
Je me revois sourire.
Ce que l’on s’était dit,
À toujours, bons amis.
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2. |
02- J'm'en bats les cils
03:00
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J’m’en bats les cils, y’a des étoiles accrochées d’dans,
J’ai pas l’air con, j’souris tout le temps,
Comme une boite à musique qui répète les mêmes mouvements.
C’est si facile, j’ai des mots d’amour plein les yeux,
Je hausse le cœur, et c’est tant mieux,
Tant pis, je suis monsieur mielleux.
Et j’ai les warnings qui s’allument,
Car j’ai le cœur qui bronze sur la lune.
J’souris, j’pensais pas m’installer là-bas,
A l’ombre d’une étoile filante
Brillante de promesses déroutantes.
Hmmm… oulala…
Elle bat des cils ma supernova sidérale,
Mordille de chaleur à mon oreille,
Gémit de nos corps à cœur, sans pareils.
Et on se lie d’étoiles, de poésie assaisonnée,
Une toile de désirs irraisonnés,
Les si, les voilà oubliés.
Et mes warnings ne s’allument plus
Car j’ai l’cœur qui bronze sur la lune.
J’souris, j’pensais plus m’installer là-bas,
A l’abri des choses déplaisantes,
Sur le sable lunaire avec toi, ardente, antidérapante,
Attendrissante, bandante, pétillante,
A l’ombre de ta voix fondante,
Lunettes de soleil obligées,
Pour t’apprécier tout en entier.
Sans rien manquer…
J’m’en bats les cils d’abord
Tu bats des cils encore
Deux imbéciles heureux
A deux c’est mieux.
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3. |
03- Fragile
03:03
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On a bâti trop d’immeubles plus haut que des érables
De grands murs dépourvus de feuilles, qui se fissurent avec l’âge
L’ensemble de nos valeurs résumées tristement à des écrans
Qui vivent trois, quatre ans, pas plus, et se brisent au moindre choc
Où est-ce qu’on a merdé ?
Quand s’est-on égaré ?
On a cru grandir en achetant des artifices hors de prix
On s’est servi avidement, laissant bien trop d’arbres sans fruits
Pourquoi penser à mieux faire quand on nous a dit qu’on
Avait mieux à faire que d’réfléchir
J’ai pas le temps, je dois courir
Où est-ce qu’on a merdé ?
Quand s’est-on égaré ?
Tout ça est si fragile
Comportements futiles
Réflexions insipides
Convictions aux fondations fébriles
Fragile,
Des bourgeons à chérir
Raisonnements à murir
Convictions tournées vers l’avenir…
Maintenant qu’on s’est regardé
Est-ce qu’on peut discuter ?
Même si on est fragile
Comportements futiles
Rien n’est indélébile
Convictions aux fondations mobiles
Fragile,
Des bourgeons à chérir
Raisonnements à murir
Convictions tournées vers l’avenir…
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4. |
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Il est des histoires qui nous coulent
Qui n’ont rien à envier à la houle
Qu’on entend sans entendre et qu’on
Remise loin dans sa tête, au fond.
Pourtant je vous parlerai de ce bateau
Qui n’a ni voiles, ni matelots
Tristes familles entassées sur ce rafiot,
Dépouillés de routine, des cauchemars, plein le dos.
L’opinion publique se complaît à se palucher
Des noires histoires pas dites à la télé
Ça joue au critique, bien loti dans son canapé
Sans vergogne, le roi des préjugés.
‘Parait qu’on fuit le malheur des autres
Par peur d’en devenir un apôtre
Mais on raffole de le consommer
À coups de ragots, toute la journée
Alors je vous parlerai de ce navire
Qui n’a de fierté que le pire
En quête d’un si modeste avenir
Que vieillesse soit notre dernier soupir
L’opinion publique se complaît de se palucher
Des noires histoires pas dites à la télé
Ça joue au critique, bien loti dans son canapé
Sans vergogne, le roi des préjugés.
Ô braves gens qui ne pensez pas à mal
Si humblement, mon récital,
N’est pas là pour jouer moraliste
Mais chatouiller du doigt les fatalistes.
Pourquoi fermer la porte à de pauvres
Pauvres voisins, exilés contraints ?
Accueilli froidement, comme un terroriste
Vous montreriez-vous si nationaliste ?
L’opinion publique continue de se palucher
Des noires histoires pas dites à la télé
Ça joue au critique, bien loti dans son canapé
Sans vergogne, le roi des préjugés.
L’opinion publique continue de se palucher
Des noires histoires pas dites à la télé
Ça joue au critique, bien loti dans son canapé
Sans vergogne, le roi des préjugés.
Sans vergogne, le roi des préjugés.
Sans vergogne, le roi des préjugés.
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5. |
05- Sourire en face
02:46
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Tellement de choses à dire,
Tellement d’idées qui volent, volent, volent.
Parfois je fais sourire ;
Moqueur, on me dit frivole.
Je suis comme ça, à tout faire à la fois,
Pour moi, sans toi, ni toi. Et je crois
Que c’est mieux comme ça
Si à mon tour j’avais foulé
Ces rassurantes routes toutes tracées,
Les regrets m’auraient mis à terre un jour ou l’autre.
Des chimères virevoltantes valent mieux
Que d’se marier avec l’ennui.
Aujourd’hui j’peux me sourire en face.
Et des fois j’peux souffrir ;
Tellement de doutes m’assaillent, aïe.
Mais c’est comme ça, quand on doit faire des choix
Pour soi : le cachet de nos convictions fait foi,
Et c’est bien mieux comme ça.
Si à mon tour j’avais foulé
Ces rassurantes routes toutes tracées,
Les regrets m’auraient mis à terre un jour ou l’autre.
Des chimères virevoltantes valent mieux
Que d’se marier avec l’ennui.
Aujourd’hui j’peux me sourire en face.
En face
Je peux me sourire
En face
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6. |
06- Le Nihilisme
03:04
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Dommage qu’un mur semble nécessaire
Pour se rendre compte qu’approche le cimetière
On exhumera notre innocence
Pour sauver les apparences
On se croit pauvre et riche d’idées
De richesse, on peut assurément qualifier
Qu’on a l’hypocrisie longue et grande
Même si on n’aime pas trop l’entendre
Et pitête que les adjectifs
Se feront dès lors mes complices
Pour qualifier le nihilisme
De splendide abrutisme
Aux septico-climato-sceptiques
Qui à chaque étude, canicule tique
Je porte un toast, une palme olympique
Quel numéro comique
Je mets pourtant de l’eau dans mon vin
Le nombrilisme c’est humain
Face à la peur, c’est notre égide
Même si derrière, nous attend le verre vide
Tout un chacun est compatissant
Chacun est tout sauf pleinement conscient
Qu’si Dieu nous a collé des jambes
C’est pas que pour le prier à genoux.
Et pitête que les adjectifs
Se feront alors mes complices
Pour qualifier le nihilisme
De splendide abrutisme
On est tous dans le même bateau
Qu’on soit philosophe ou gigolo
Si par le fond, on doit sombrer
Qui pourra pérorer ?
Il s’avère terrible que cette fable
Indubitablement véritable
On en aura toujours rien à faire
Malgré ce poème militaire
Et si d’aventure, tu t’y vois,
Qu’un D’Artagnan sommeil en toi
Inutile de t’appeler Dumas
Je te salue bien bas
Et pitête que les adjectifs
Se feront encore mes complices
Pour qualifier le nihilisme
De rupture d’anévrisme
Je salue les membres du public
Peur, méfiance et indifférence
Pourvu qu’sonne l’heure de votre potence
Avant la fin de la danse
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7. |
07- Gouttes de pleurs
02:54
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GOUTTES DE PLEUR
(le mieux que tu puisses faire)
Toi, face à moi,
Qui se répand en larmes si froides.
Moi, face à ça,
J’contrôle pas, je veux prendre les armes
Et quand les mots ne suffisent pas
Que faire mieux semble impossible,
Que s’dresse un mur invisible
Tu n’peux rien faire, sinon rester là
C’est plus dur qu’ça en a l’air
Et c’est le mieux que tu puisses faire
C’est pas inné de laisser faire,
Laisser souffrir pour sourire et grandir.
Voir à travers tes soupirs, pour mieux s’aguerrir.
Et quand les mots ne suffisent pas
Que faire mieux semble impossible,
Que s’dresse un mur invincible
Tu n’peux rien faire, sinon rester là
C’est plus dur qu’ça en a l’air
Et c’est le mieux que tu puisses faire
Avis de tempête à l’intérieur
Tombent du cœur des gouttes de pleurs.
Je me suggère, parapluie rieur
Et quand les mots ne suffisent pas
Que faire mieux semble impossible,
Que s’dresse un mur impassible
Tu n’peux rien faire, sinon rester là
C’est plus dur qu’ça en a l’air
Et c’est le mieux que tu puisses faire
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8. |
08- Au café des arts
02:36
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Au café des arts, des polyamoureux
Vieille cathédrale, deux cafés allongés
Des mots des regards, ô douceur printanière
Lumière solaire, des sourires débonnaires
Un café pressé pour un beau décolleté
Sourire en coin, ma poésie s’égare
Rouge-gorge, passion, je saisis mon crayon
J’griffonne, chantonne, pala la la
Je ne crois pas qu’on soit là, vous et moi,
Par hasard, au café des arts
Pour un break avec soi, dans une bulle hors du temps.
Tous poètes, au café des arts
Mille histoires
Mille histoires
Dans la rue pavée, de grands arbres s’élèvent
S’embrassent des lèvres aux visages sans doutes
Des mots, des regards, au-dessus d’mon café
Chaleur dans le cœur à chaque gorgée
Je ne crois pas qu’on soit là, vous et moi,
Par hasard, au café des arts
Pour un break avec soi, dans une bulle hors du temps.
Tous poètes, au café des arts
Pour un break avec soi, dans une bulle hors du temps.
Tous poètes, au café des arts
Mille histoires
Mille histoires
Au café des arts
Sucrer sa vie plutôt que son café
Ouvrir des yeux aveugles au quotidien
J’vous laisse ma table, l’addition c’est pour moi
Bisous, tendresses, et bonne dégustation.
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9. |
09- Là-haut
02:50
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Si j’avais des ailes, je m’envolerai si haut,
Tutoyer le soleil, apprendre à aimer les corbeaux.
Oiseau de mauvais augure, sous la lumière sourit toujours ;
Tes ombres te sublimant alors, toi qui dominent les sycomores.
D’un coup d’ailes, j’serai si haut, là-haut
D’mon bout d’ciel tout sera si beau
Montgolfière à plumes tout là-haut, si haut
Rayons de sourires sur ma peau
J’ai trouvé mes ailes, recroquevillées à l’intérieur
Guettant un bout d’soleil qui parviendrait jusqu’à mon cœur.
Oiseau de grande envergure, sous l’averse tu flanches parfois
Un oisillon tu redeviens, pour mieux grandir le lendemain.
D’un coup d’ailes, j’serai si haut, là-haut
D’mon bout d’ciel tout sera si beau
Montgolfière à plumes tout là-haut, si haut
Rayons de sourires sur ma peau
Si haut,
Là-haut.
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10. |
10- Manger la mort
02:18
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Jamais on n’a vu de débat plus saignant.
J’aurai les cheveux poivre et seul avant
Que les questions ne se pimentent de compréhension,
De nouvelles opinions.
Mais qu’importe, je demeure ravi d’expliquer
Pourquoi d’manger la mort, j’ai arrêté.
Dans l’âme, je renie
Les venaisons du déni
C’est juste que j’ai plus envie de cautionner la mort d’autrui
Instantanée, ou à petit feu,
De me regarder entre quatre yeux
J’ai le cœur cuit à point de dégoût,
Et j’veux plus de ça, c’est tout.
Et si on découpait sur une planche
Nos vieilles traditions en tranches ?
On les engraisse depuis bien trop longtemps.
Rentabilisons l’investissement
Morale, on vient te chahuter
C’est pour le mieux de l’humanité
Changer le palais d’nos cerveaux
Dérouler l’tapis rouge au renouveau
C’est juste que j’ai plus envie de cautionner la mort d’autrui
Instantanée, ou à petit feu,
De me regarder entre quatre yeux
J’ai le cœur cuit à point de dégoût,
Et j’veux plus de ça, c’est tout.
(bis)
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11. |
11- Compagnons de route
03:36
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Ô Compagnons de route,
Vous me changer des doutes
Qui habitent mon quotidien
Ô Compagnons de route,
Vous n’aviez pas de chanson,
Alors j’ai pris mon crayon
Ô Compagnons j’ajoute
Que j’vous aime comme vous êtes,
Même si votre nom je ne l’ai plus en tête
Cœur tendre à l’écoute,
Je vous salue bien bas,
Même si jamais on se revoit
La vie c’est comme ça
Des sourires de passage
Avant de tourner la page
Nos chemins se croisent
Et se perdent dans l’horizon pour de bonnes raisons
Sans rire, sans vous, je ne serai qu’un moi ordinaire
Sans ciel ni terre,
Sans commentaires
Sans mentir, sans une âme à qui plaire,
Je serai contraint de me taire
Dépressionnaire
J’aurai les pieds sur terre
Quelle sombre affaire
La vie c’est comme ça
Des sourires de passage
Avant de tourner la page
Nos chemins se croisent
Et se perdent dans l’horizon pour de bonnes raisons
Nos chemins se croisent
Et se perdent dans l’horizon pour de bonnes raisons
Sans rire, sans vous, je ne serai qu’un moi ordinaire
Sans ciel ni terre,
Sans commentaire
Sans mentir, sans une âme à qui plaire,
Je serai contraint de me taire
Dépressionnaire
J’aurai les pieds sur terre
Quelle sombre affaire
Ô Compagnons de route
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12. |
12- Les étoiles filantes
03:42
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A toutes les émotions qui échappent aux mots
A la trotteuse qui court au grand galop
A l’amour infini, et ses alter egos
Parfois je me sens plus petit qu’un oisillon,
A peine sorti du nid, qui tente un premier vol
Vers l’horizon, sans camisole
Et les jours passent comme des étoiles filantes
Mémorables et porteurs de tant d’attente
Paraît qu’à vieillir on doit mieux comprendre
La morale et de tout, réussir à s’éprendre
Foutaises
J’ai beau suivre le sens du vent, les courants contraires m’épuisent
Les pensées de naguère induisent que je suis beau, mais pas souvent
Et quand je regagne mon nid, berceau de mes premiers si,
Je vois encore le temps qui passe
Et moi, qui rame vers l’avant.
Car je sors plus souvent mes rames que mes ailes.
Je suis au milieu du lac, déséquilibre dans ma barque
Et passe alors une belle étoile filante
Mémorable et porteuse de tant d’attentes
Moi, tout sourire, et les larmes de sortir
La morale est de se laisser surprendre
Et passe alors une belle étoile filante
Mémorable, et porteuse de tant d’attentes
Moi, tout sourire, et les larmes de sortir
La morale est de se laisser surprendre
Pour être, mieux être, sans être
Perdu, égaré, dépassé, déboussolé, mal, à l’ouest, quelque part entre le doute et les gestes.
Le mouvement, l’inaction, je coule, par le fond… du lest, une colline entre les souvenirs et le reste.
Des étoiles, là-haut, dans les yeux, dans les cieux. En dedans, parfois, c’est mieux.
Le pardon, les sourires, la peau, je ressens à coup de frissons dans le dos.
C’est ce que j’aime partager avec vous dans le micro...
... et dans les mots.
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13. |
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Je crois parfois que je tire toutes les ficelles.
Marionnettiste accompli qui vit de plus belle.
Ces moments où je suis sur mon nuage
Et qu’il n’annonce pas d’orage.
Je pense parfois que j’ai une chance insolente :
Ma caravelle garde le cap d’îles enivrantes.
Ces moments où grandit mon nuage ;
Si ça pète, je vous raconte pas l’orage
Je me vois le roi de tout
Et pourtant je ne suis le roi de rien.
Où juste de mon petit nuage,
Qui aime tant voguer sur la même page.
Je croise parfois un navire de pirates sanguinaires,
« Réalité » marqué sur son drapeau austère.
Ces moments où je dégringole de mon nuage,
Alors qu’il n’annonçait pas d’orage.
Je me vois le roi de tout
Et pourtant je ne suis le roi de rien
Où juste de mon petit nuage
Qui aime tant voguer sur la même page
Bis
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14. |
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Il y a des jours où je reste accroché
À ce bout de rêve qu’est mon oreiller
La tête dessus, j’ai toujours l’impression
Que c’est le meilleur endroit au monde, loin des cons
Je ne fais pas exception au tableau
Si je me pousse du cul c’est pas pour mon égo
Mais pour remplir les quatre étages de mon frigo
Qui se vide vite, comme ma tête quand j’vais au boulot
Cons, concitoyens volontaires
Marionnettes des actionnaires
Amoureux du monétaire
Qu’on se le dise : des tributaires
De mauvaises choses qui n’ont pas l’air
Motivation pécuniaire
Peu importe ce que l’on affiche en public
L’excès de politesse cache un vrai pronostic :
Un jour viendra où, tout mon St Frusquin sur le dos
Je partirai, loin des démagos, des poignards dans le dos.
Mais pas aujourd’hui, j’ai la flemme et il pleut
Dehors et en moi-même, je joue à l’ambitieux
Ça ne dure jamais longtemps, malgré les mots de mon oreiller
Il susurre de belles choses que jamais je n’ai osées.
Je suis comme tous les autres, je n’ai rien à leur envier.
Je suis….
Con, concitoyen volontaire
Marionnette des actionnaires
Amoureux du monétaire
Qu’on se le dise : j’suis tributaire
De mauvaises choses qui n’ont pas l’air
Motivation pécuniaire
Marionnette des actionnaires
Amoureux du monétaire
Concitoyen volontaire
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15. |
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Mésestime-moi de trop
Ecrabouille-moi de mots
Traîne mon cœur dans la boue et écrase-moi de tout
Méprise-moi les mots au poing
Aggrave la blessure
De tes vers, je n’apprécie guère la texture
Et pourtant je ne dirai rien
Jusqu’au jour où je serai plein
De rancune, de reproches,
De plein d’autres trucs moches
Mais je ne veux pas blesser,
Je refoule mon mal être
Je souris aux balles perdues
Je soigne mon paraître
Déteste-moi de trop
Ecrase-moi à chaud
Immisce-toi dans la peur et spécule sur ma douleur
Abhorre-moi, cinglant à point,
Assaisonne ma peine,
Un verbe trop épicé coule dans tes veines
Et pourtant je ne dirai rien
Jusqu’au jour où je serai plein
De rancune, de reproches,
De plein d’autres trucs moches
Mais je ne veux pas blesser,
Je refoule mon mal être
Je souris aux balles perdues
Je soigne mon paraître
J’ai voulu être bon jusqu’au bout
Mais tu m’as usé, je suis à bout
J’ai tout encaissé, jusqu’au bout
Tu m’as essoré, je suis à bout
Ouh ouh ouh
À bout… À bout…
À bout… À bout…
Et maintenant, je dirai tout
Même si tu ne comprends pas
Tu m’as empli de reproches
De pleins d’autres trucs moches
Tu ne comptais pas blesser
Mais tes mots m’ont ficelé
J’renvoie les balles perdues
Je n’enfile plus mon paraître
J’renvoie les balles perdues
Je n’enfile plus mon paraître
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16. |
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Un grand corbeau noir est parti
Il a décollé d’un nid au fond de mes entrailles
Il a fait feu de tout obstacle
Il a croassé dans mon corps son vilain verbiage
Ses plumes noires ont fait rage
Je ne l’ai pas vu venir, j’ai pas eu peur
Tapi dans mon âme, il guettait son heure
L’heure où j’apprenais que…
L’heure où j’apprenais que…
J’ai un nœud dans la gorge
Les gorges de mon âme forgent
Un double-nœud rouge-gorge
Qui virevolte dans mon œsophage
(Bis)
Ornithologue des émotions
Ça n’existe pas, non : je me retrouve seul
Or, je n’ai guère de solutions
Les piaillements de mon âme résonnent en chorale
(Résonnent en chorale…)
C’est une maladie, qui vient des oiseaux
Qu’on a dans le corps et qui volent quand il fait pas très beau là-haut
Nous en avons tous, des sombres moineaux,
Des albatros rouges qui se nourrissent de nos moindres maux
Et s’envolent alors pour piailler que…
Et s’envolent alors pour piailler que j’ai
Un nœud
J’ai un nœud
J’ai un nœud dans la gorge
J’ai un nœud dans la gorge
Qui virevolte dans mon œsophage
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17. |
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Le corps beau et le regard,
Tu tiens dans ton crâne une histoire.
Alléchée par l’odeur plaisante,
De l’adoration collective.
Le corps chaud et l’œil vantard,
Tes formes oscillent sous les regards
Attirés par ton corps brillant,
Une asperge aux médicaments.
Le cœur gros et l’œil noir,
Tu tiens à peu près ce langage :
Je veux être belle, et plus dans le noir,
Mes 30 kg font des ravages.
Ce corps chaud, cet œil d’espoir,
Tu l’as grâce aux p’tits cachets noir,
C’est tellement bien, c’est si pratique
Ça te transformera en moustique
Le corps d’os et l’air hagard,
Tu retiens dans ton corps un cauchemar.
Ouvre la tête, recrache-moi ça,
Car tu finiras mal sans ça.
Le cœur gros et l’œil noir,
Tu tiens à peu près ce langage :
Je veux être belle, et plus dans le noir,
Mes 30 kg font des ravages.
Le cœur gros et l’œil noir,
Tu tiens à peu près ce langage :
Je veux être belle, et plus dans le noir,
Mes 30 kg font des ravages.
Le corps beau et le regard
Le cœur gros et l’œil noir
Le corps beau et le regard
Le corbeau et le renard
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Tendre Plume (Ex-Sully) Angers, France
(Folk / Chanson Française / Angers)
Tendre Plume, ce sont des textes aux mots aussi poétiques
que mélancoliques, sur lit de folk puissante et de ballades intimistes et touchantes. Et ce sont des valeurs fortes. De la sincérité, de la tristesse, de l’amour et de l’amitié.
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